Menace sur les éléphants
La Fondation Brigitte Bardot demande à la France de proposer le reclassement de toutes les populations d’éléphants d’Afrique en Annexe 1 afin d’interdire le commerce international de l’ivoire.
L’appel de Brigitte Bardot à Jacques Chirac :
<< Lors des dernières CITES, vous m’aviez assurée que la France soutiendrait la protection des éléphants. Pourtant, mes collaborateurs en sont témoins, la constance de la France a été de ne surtout pas se faire entendre lors des débats... C’est dramatique, car la réouverture (même partielle) du commerce de l’ivoire a eu pour conséquence une très forte reprise du braconnage.
Rien qu’en juillet de cette année, pas moins de 5 tonnes d’ivoire ont été saisies à Taiwan, représentant la mort de 547 éléphants. Les douaniers ont déclaré que « la taille des défenses, encore ensanglantées, laissent à penser que des jeunes ont été massacrés ».
Au cours des sept dernières années, 95 tonnes d’ivoire ont été saisies... ce qui représente plus de 15 000 éléphants abattus !
En 2004, les Etats de l’aire de répartition de l’éléphant d’Afrique se sont majoritairement prononcés en faveur du reclassement de toutes les populations d’éléphants en Annexe 1 (actuellement, les populations d’éléphants du Botswana, de Namibie, du Zimbabwe et d’Afrique du Sud sont déclassées en Annexe 2).
Monsieur le Président, si l’Union européenne se rapproche de ces pays africains pour proposer une protection optimum des éléphants, cette résolution a des chances d’être adoptée.
Il s’agit de la préservation d’une espèce très menacée dans son environnement, c’est donc extrêmement important car les beaux discours sur la biodiversité ne servent à rien s’ils ne sont pas relayés par des actions concrètes.
En 2007, la CITES sera organisée en Europe (Pays-Bas), c’est la première fois depuis 1989 et la mémorable Conférence de Lausanne au cours de laquelle les éléphants d’Afrique ont été, pour la première fois, classés en Annexe 1 de la Convention de Washington (assurant un répit d’une dizaine d’années)... je veux croire que c’est un signe et que l’éléphant, par la volonté des hommes, ne sera bientôt plus une espèce en voie d’extinction... >> Brigitte Bardot
La Fondation Brigitte Bardot est également intervenue, ce jour, auprès de la ministre de l’Ecologie, Nelly Olin, mais aussi de tous les parlementaires français (sénateurs, députés et députés européens) afin que soit défendue cette proposition de sauvegarde des éléphants d’Afrique.
Source : Fondation Brigitte Bardot
2006-08-13 16:02:15